Électricité

                                        Schéma électrique dessiné par Perreau
Illustration d'un montage électrique [3]

François Perreau (1868-1916)

  

A l’âge de 23 ans, François Perreau sort de l’ENS titulaire d’une licence de mathématiques et d’une agrégation en physique. Il arrive à Besançon en 1902 pour y occuper la chaire de physique ; il se chargera également du cours d’électricité industrielle lors de sa création en 1904. En parallèle de ses activités d’enseignement et de recherche, il participe à l’amélioration de l’éclairage public à Nancy et Besançon et s’investit dans l’enseignement populaire, organisant par exemple « des cours d'adultes, des bibliothèques circulantes, des conférences populaires et des fêtes ». [1]

En 1899, Perreau s’intéresse à une particularité du sélénium qu’on appelle aujourd’hui la « photoconductivité ». Cela signifie que la capacité du matériau à conduire l’électricité change lorsqu’on l’expose à la lumière. Perreau cherche à savoir si ce changement se produit également en remplaçant la lumière par de mystérieuses radiations découvertes quelques années auparavant : les rayons X.

Extrait de l'articleExtrait de l'article : Influence des rayons X sur la résistance électrique du sélénium [2]

Le tube de Crookes

Cet appareil est constitué d'un tube en verre scellé, dans lequel un vide a été réalisé. A l'intérieur du tube se trouvent deux électrodes, et deux rails qui supportent un moulinet à 8 palettes de mica. Le moulinet se met en mouvement lorsqu’une haute tension est appliquée aux électrodes, et roule sur les rails dans un sens qui dépend de celui du courant. Lorsque la tension traverse le tube, des électrons passent très rapidement d’une électrode à l’autre : le mouvement s'explique par l'impact des électrons sur les palettes.

Photo d'un tube de Crookes
Photographie d'un tube de Crookes, collection du département Optique de FEMTO-ST. © Jeanne Magnin et Morgan Gallois / Université de Franche-Comté

                      

Schéma du tube de CrookesSchéma du tube de Crookes

 Un tube de Crookes en fonctionnement peut émettre des électrons suffisamment rapides pour produire des rayons X lorsqu’ils heurtent les parois du tube. Cet effet a permis à Wilhelm Röntgen (1845-1923) de découvrir les rayons X en 1895. Par la suite, des appareils destinés à la production de rayons X ont été conçus.

Le galvanomètre

Ce galvanomètre Deprez-Carpentier peut servir à mesurer l’intensité d’un courant électrique ou sa tension. Il est composé de petites aiguilles de fer doux montées sur une lame. Celle-ci est placée dans l’entrefer d’un aimant en U, de sorte que les aiguilles soient réparties sur l’ensemble des lignes de champ magnétique. Lorsque la lame tourne, elle entraîne une aiguille qui se déplace devant un cadran gradué.

Pour mesurer l’intensité du courant, on utilise les deux bornes centrales. Lorsque le courant passe, l’aiguille indique un angle de déviation dont on peut déduire l’intensité. Pour mesurer une tension, les deux bornes latérales sont utilisées et les mesures se font de la même manière.

Schéma du galvanomètreSchéma d'un galvanomètre Deprez-Carpentier fabriqué entre 1875 et 1900, collection du département Optique de FEMTO-ST

Et maintenant ?

  

L’énergie électrique reste un domaine d’expertise de FEMTO-ST : Département de recherche ÉNERGIE

  

  

  

1 - François Perreau. In: Revue internationale de l'enseignement, tome 70,1916. pp. 389-392
2 - Influence des rayons X sur la résistance électrique du sélénium, François Perreau, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences,1899-07.
3 - Conférence de M. Perreau, de la faculté des sciences de Nancy, sur les courants de haute fréquence, Bulletin de la
Société industrielle de l'Est. 1896-07-01, source gallica.bnf.fr